Amylose à chaîne lourde : caractéristiques cliniques, immunopathologiques et moléculaires - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
L’amylose à chaîne lourde d’immunoglobulines (AH) est une complication exceptionnelle des gammapathies monoclonales, avec une dizaine de cas décrits.
Méthodes |
Nous rapportons rétrospectivement les caractéristiques cliniques, immuno-hématologiques, histologiques et évolutives de 5 patients présentant une amylose AH.
Résultats obtenus ou attendus |
Trois patients ont une atteinte extra-rénale associée (neurologique prédominante) mais aucun ne présente de cardiopathie amyloïde. On retrouve trois cas de myélome multiple dont aucun n’est symptomatique, une MGUS et une maladie des chaînes lourdes. L’étude des biopsies rénales montre une atteinte glomérulaire constante et massive avec des lésions dégénératives tubulo-interstitielles et vasculaires importantes dans 2 cas. En immunofluorescence, les dépôts sont constitués de chaînes lourdes monoclonales γ (n=5) sans réactivité significative avec les anticorps anti-chaînes légères, et les sous-classes sont γ1 dans les 3 cas étudiés. La délétion du domaine CH1 de la chaîne γ est retrouvée dans 2 des 3 cas où elle a été recherchée. Dans un cas, c’est l’étude par protéomique qui a permis d’identifier la chaîne lourde gamma 1. Le séquençage de la chaîne lourde en biologie moléculaire met en évidence une chaîne lourde gamma 1 tronquée du CH1 mais aussi d’une partie du domaine variable. Tous les patients ont été traités par chimiothérapie, avec une réponse hématologique partielle dans 3 cas et une réponse rénale partielle chez 3 patients. Après un suivi médian de 4 ans, deux patients ont évolué vers l’insuffisance rénale terminale, trois autres patients gardent une insuffisance rénale chronique et une patiente est décédée de néoplasie digestive (Fig. 1).
Conclusion |
En comparaison avec l’amylose AL, l’amylose AH semble être associée à une meilleure survie globale. Nos données confirment que la délétion du CH1 est une caractéristique constante de cette maladie, en revanche la présence d’un domaine variable complet ne semble pas nécessaire au dépôt tissulaire, suggérant des mécanismes physiopathologiques distincts de ceux des maladies de dépôt de chaine lourde.
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Vol 15 - N° 5
P. 342-343 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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